14/11/2025 reseauinternational.net  5min #296236

 Venezuela : Le véritable objectif du Commandement Sud sur les côtes vénézuéliennes

Venezuela : Le plan de María Corina pour vendre le pays et ses actifs aux États-Unis

par Resumen Latinoamericano

La «liberté» que Maria Corina Machado promet au Venezuela est accompagnée d'un plan ambitieux centré sur la privatisation du pétrole, la dérégulation de l'économie, la réduction du déficit fiscal et l'élimination des impôts pour les plus riches.

Bien que le Venezuela ne soit pas à vendre, la dirigeante d'opposition a déjà son catalogue prêt. Son projet, présenté dans des forums internationaux et soutenu par des réseaux financiers et des centres de pensées libertaires, cherche à transformer le pays en enclave stratégique pour les corporations énergétiques, bancaires et technologiques.

Le Venezuela «sexy» de María Corina Machado

Le 6 janvier 2025, Machado et quatre membres de son équipe ont présenté au sénateur Mike Waltz - alors, nommé secrétaire à la Sécurité Nationale par Donald Trump - la thèse selon laquelle Nicolas Maduro dirigeait le train d'Aragua.

Ceci a été soutenu et répété par Machado et son équipe dans des réunions successives jusqu'à ce que le gouvernement des États-Unis ait déclaré cette bande «organisation terroriste» selon un reportage de Reuters basé sur les témoignages de 50 sources.

Cette désignation non seulement aggraver le conflit diplomatique, mais a servi de base à des déportations massives de migrants vénézuéliens dont beaucoup ont fini dans des prisons comme le CECOT du Salvador, sous la loi sur les Ennemis Étrangers.

Parallèlement, Maria Corina Machado a fait la promotion de son plan économique, qu'elle a qualifié d'«opportunité d'un milliard de dollars» en mettant l'accent sur la privatisation du pétrole, la dérégulation fiscale et l'ouverture totale au capital étranger.

Sur des scènes comme le Council of the Americas, CeraWeek et l'American Business Forum, elle a présenté le Venezuela comme une destination «sexy» pour les affaires en promettant la stabilité institutionnelle, des garanties juridiques et la rentabilité énergétique.

«J'ai eu des forums avec beaucoup de secteurs patronaux dans le monde entier, où le Venezuela est devenu «sexy». Tous veulent savoir comment nous allons l'économie, créer l'État de droit, où vont être les garanties pour les investissements, les incitations», a-t-elle déclaré récemment.

Ces déclarations ont provoqué une forte controverse en révélant clairement que son projet répond aux intérêts de Washington : «il n'y a pas un pays qui ait l'occasion de décoller et de créer la sécurité énergétique pour les États-Unis et d'autres pays comme le Venezuela».

Géants financiers et réseaux libertaires derrière ce projet

Le cœur du plan tourne autour de la privatisation de secteurs clés comme le pétrole et le gaz à travers une agence d'État. Il comprend aussi la vente d'actifs de l'industrie pétrochimique : l'acier, la bauxite et les télécommunications.

Sara Levy, une économiste liée à des réseaux libertaires comme Atlas Network et CEDICE-Venezuela, estime que la production de pétrole pourrait atteindre les 4 700 000 barils par jour en 15 ans, ce qui créerait un marché de 420 000 000 000 de dollars.

Selon Maria Corina Machado, un Venezuela post-Maduro serait «pro-entreprise» et passerait d'une «économique contrôlée par l'État à une économie stimulée par le secteur privé avec des associations public-privé, des privatisations et une concurrence ouverte, comme règle».

Cette proposition est également destinée à transformer le pays en «hub stratégique» pour les transnationales dans des secteurs comme les centres de données, le tourisme, le marché immobilier et la vente d'entreprises publiques.

Dans le cadre de cette feuille de route, l'équipe de l'opposante négocie des prêts pouvant aller jusqu'à 70 000 000 000 de dollars avec le Fonds monétaire international, La Banque mondiale et la Banque Inter-Américaine de Développement destinés - selon ce qu'ils affirment - à des infrastructures et à des services publics.

Les réserves de pétrole : le véritable objectif des États-Unis

Pendant ce temps, des entités financières comme l'Union Bank of Switzerland (UBS) soutiennent cette vision avec des rapports comme celui intitulé : «Venezuela : en visualisant le jour d'après demain» dans lequel on affirme que le pays possède «les plus grandes réserves prouvées de pétrole brut» du monde.

Bien qu'il s'agisse d'un brut lourd qui exige des raffineries spécialisées, son faible coût d'extraction - entre 20 et 30 $ le baril - et sa proximité géographique avec les principaux marchés de consommation comme les États-Unis, en font un actif stratégique de grande valeur.

Ce rapport prévoit que le Venezuela pourrait produire à nouveau 3 000 000 de barils par jour en 15 ans, ce qui profiterait à la sécurité énergétique des États-Unis et à la rentabilité de ses compagnies pétrolières. À cela s'ajoute des minerais comme l'or, le fer et la bauxite en plus de terres agricoles fertiles.

Les actions de l'extrême droite confirment les dénonciations répétées du gouvernement de Nicolas Maduro : le véritable objectif de l'extrême droite et de Washington est de s'approprier les ressources naturelles vénézuéliennes avec Maria Corina Machado, comme intermédiaire.

Sous le discours de la «liberté» et de la «reconstruction nationale», se projette un Venezuela soumis aux intérêts stratégiques des États-Unis dans lequel l'or, le pétrole et les terres fertiles redeviendraient une monnaie d'échange.

source :  Resumen Latinoamericano via  Bolivar Infos

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